vendredi 30 juillet 2010

Protégez votre intimité sur votre ordinateur professionnel

Avant de partir en congés, il serait préférable de classer vos documents personnels qui résident sur votre poste de travail informatique dans un dossier clairement identifié comme étant non lié à votre activité professionnelle. Il pourrait par exemple être nommé «Mes documents personnels». C’est un premier rempart pour les protéger vis-à-vis de votre hiérarchie. Ainsi, elle ne peut pas évoquer le besoin d’accéder à des données professionnelles pour en prendre connaissance en votre absence sans votre accord (voir dossier de la CNIL)
Dans le même ordre d’idée, lorsque vous adressez des messages personnels à partir de votre messagerie professionnelle, n’oubliez pas de mentionner en objet «Personnel et confidentiel».

Nous poursuivrons notre étude sur les chartes informatiques afin de solliciter des mises à jour dans nos collectivités. Vous trouverez également sur le site de la CNIL un dossier sur les "Correspondants Informatique et Liberté". Il y en a dans de nombreuses Mairies, pourquoi pas dans les nôtres ? N’hésitez pas à nous apporter vos contributions, merci par avance.

mardi 20 juillet 2010

Rigueur : de la «rilance» à la «ricession»

Le 16 juillet, à 12000 km de l’Elysée, au Japon, le Premier ministre a enfin qualifié de rigueur la politique économique que le chef de l’Etat et son gouvernement mettent en œuvre actuellement.
Pour la cgt-FO, l’utilisation du «mot tabou» n’est pas anodine. Elle consiste en un palier supplémentaire visant à préparer l’opinion à une rigueur encore plus rigoureuse et rigide à la rentrée de septembre, notamment à travers la préparation des budgets des ministères, la réforme des collectivités territoriales, la suppression d’aides publiques sociales ou pour l’emploi, le gel des rémunérations des fonctionnaires et bien entendu la réforme des retraites.
Les politiques de rigueur menées conjointement par les pays européens créent les conditions d’une prochaine phase prolongée de récession dans la zone euro et singulièrement en France. Voilà pourquoi, en réponse au concept onirique de «rilance» cher à la ministre de l’économie, la cgt-FO considère que la politique économique du gouvernement plonge pour longtemps l’économie française dans la «ricession», autrement dit la terrible combinaison de la rigueur et de la récession.
En sacrifiant d’un même élan la perspective d’une reprise économique pérenne, leur souveraineté et leur lucidité aux pressions contradictoires des marchés financiers et à l’appréciation des agences de notation, les Etats européens envoient sciemment leurs économies et leurs citoyens dans le mur de l’austérité. Pour la cgt-FO, la rigueur à l’œuvre, déjà forte mais qui sera accrue par les prochains budgets, est non seulement inacceptable socialement mais économiquement suicidaire et contreproductive.
La «rilance» est l’oxymore qui associe les options opposées de la rigueur et de la relance. La «ricession» qui mêle rigueur et récession est plus proche du pléonasme. Elle est assurément plus conforme à la réalité.
Communiqué de la confédération du travail Force Ouvrière

lundi 19 juillet 2010

Intervention du Président de la République : 1ère réaction de FO

Comme Force Ouvrière ne cesse de le répéter depuis plusieurs mois, «la réforme» des retraites, comme la réduction des dépenses publiques, s’inscrivent prioritairement comme devant répondre aux attentes des marchés financiers.
C’est ce que vient de confirmer le Président de la République.
C’est aussi la confirmation d’une politique de rigueur ou d’austérité.
Ce sont les valeurs républicaines qui sont ainsi remises en cause et ce que l’on appelle la République sociale.
Alors qu’avec la crise les inégalités se développent ainsi que l’endettement public, les seules pistes proposées sont des réductions de droit pour les salariés ou les usagers du service public.
Ces orientations sont confirmées par l’absence de réforme fiscale ou de réorientation au niveau européen.
S’agissant des retraites, le Président de la République confirme l’inflexibilité sur l’essentiel du projet gouvernemental. C’est la raison pour laquelle si l’on veut une réforme respectueuse des droits des salariés, il faut d’abord obtenir le retrait du projet actuel.
C’est ce que revendique Force Ouvrière, ce qu’elle expliquera dans les semaines à venir et ce que les salariés revendiqueront le 7 septembre 2010.
Communiqué de la confédération du travail Force Ouvrière

Couper l’arbre qui cachait le désert

Les trois circulaires du 2 juillet du Premier ministre aux membres du gouvernement (JO du 9 juillet) relatives à la réduction de leurs moyens de fonctionnement et de ceux des membres de leurs cabinets tentent de masquer la réalité tout en la symbolisant.
Derrière cette vaste communication annonçant des réductions du «train de vie des ministres et de leurs collaborateurs», il s’agit de nouvelles décisions, jamais concertées, qui sont idéologiques et purement comptables.
Ce qui est appliqué à un cabinet ministériel, l’est cent fois plus fortement au niveau d’un service, d’une administration, ou d’un opérateur du ministère. Les 150 nouvelles mesures de la RGPP poursuivent le travail de destruction engagé par les 371 premières.
Autrement dit : «Les ministres boiront moins, les agents publics trinqueront encore plus».
Les ministres sont réduits à moins de «représentation» ? Qui pourra alors continuer de tenter de faire illusion par des «Grenelles», «Assises», «Etats Généraux» ou autres comités divers faute de missions, de compétences et d’effectifs pour la mise en œuvre des politiques publiques ?
Derrière l’annulation d’une «réunion petits fours», c’est une administration que le gouvernement supprime.
Derrière ce service public détruit, ce sont des politiques publiques qui ne seront jamais mises en œuvre.
Derrière cet abandon des priorités républicaines, c’est chaque citoyen qui se retrouve victime de la rigueur (aides à l’emploi, lutte contre le chômage, salariés à domicile, aide au logement, soutien aux plus démunis, allocation aux handicapés et autres aides sociales, etc).
Cette «rilance», fer de lance d’une rigueur extrême, revient à couper l’arbre qui cachait le désert d’une République «low cost».
Communiqué de la confédération du travail Force Ouvrière

vendredi 9 juillet 2010

Recul des libertés syndicales

La loi relative à la rénovation du dialogue social votée le 5 juillet 2010 constitue la première étape de la mise en œuvre des accords de Bercy conclus le 2 juin 2008 entre le ministre de la fonction publique et six des huit organisations syndicales représentatives de la fonction publique (CGT, CFDT, FSU, UNSA, Solidaires, CGC).

Voici quelques explications publiées sur le site vie-publique.fr : «Il (ce texte) modifie les conditions de représentativité et d’accès aux élections des organisations syndicales dans les différentes fonctions publiques : l’accès des syndicats aux élections professionnelles ne sera plus subordonné à une présomption de représentativité. Tous les syndicats constitués depuis au moins deux ans et satisfaisant aux conditions de respect des valeurs républicaines et d’indépendance pourront présenter des candidats. Le principe de l’accord majoritaire est instauré : à partir de 2013, un accord sera valide s’il est signé par des syndicats représentant une base électorale de plus de 50% des votants. Ce dispositif concernera les principales instances de concertation de la fonction publique : comités techniques (CT) et commissions administratives paritaires (CAP), comités consultatifs nationaux (CCN), etc. Il élargit le champ de la négociation dans la fonction publique à tous les domaines, au delà des seules questions salariales, et précise les critères déterminant les conditions de validité d’un accord (nombre et niveau de représentativité des organisations signataires, absence d’opposition provenant d’organisations ayant recueilli la majorité des suffrages aux dernières élections professionnelles, etc.)».

Notons que Force Ouvrière n’a pas voulu cautionner ce texte qui remet en cause les libertés syndicales (voir ici).

jeudi 1 juillet 2010

Salaires de la Fonction Publique : la grande braderie

Invités à une deuxième réunion de ce que le ministère appelle le «rendez-vous salarial», FO et l’ensemble des organisations syndicales de la fonction publique ont, une nouvelle fois, claqué la porte. Cette réunion, qui ne correspondait en rien à une négociation, se tenait dans un contexte particulier : perte de pouvoir d’achat, aggravation des conditions de travail, suppressions massives d’emplois et «réforme» des retraites.
Après une nouvelle présentation du bilan de la politique salariale du Gouvernement en direction des fonctionnaires et agents publics (cherchant à démontrer l’augmentation de leur pouvoir d’achat depuis 2008 !), le Ministre E. Woerth a dévoilé ses «propositions» concernant le point d’indice :
- Validation de l’engagement gouvernemental d’augmentation de 0,5% au 1er juillet 2010,
- Gel de la valeur du point d’indice pour 2011,
- Hypothèse d’un gel pour 2012 et 2013.
Puis il a mis en avant un certain nombre d’éléments accessoires au traitement :
- Prolongation du dispositif GIPA (garantie individuelle du pouvoir d’achat) pour 2011, voire au delà,
- Extension du dispositif PFR (prime de fonction et de résultat),
- Instauration de l’intéressement collectif,
- Réforme du supplément familial de traitement et de l’indemnité de résidence (à coût constant),
- Et quelques éléments d’ajustement technique.
Enfin il a confirmé la politique du gouvernement visant au non-remplacement d’1 fonctionnaire sur 2 partant à la retraite avec un retour de la moitié des économies réalisées pour financer des mesures catégorielles. De plus, il envisage d’étendre aux personnels administratifs de catégorie C (des trois versants de la fonction publique ? le ministre ne l’a pas précisé) l’accès au dernier échelon de l’échelle 6 (indice brut 499), la revalorisation du dernier échelon de certains corps de catégorie A et d’autres «mesurettes» …
L’ensemble de ces propositions constitue un projet (aucun engagement n’a été pris par le ministre) soumis aux aléas de la situation économique. Le ministre a pris soin de rappeler le plan de rigueur visant à la réduction des dépenses publiques (100 milliards d’ici 2013) ! Autrement dit nous sommes en pleine incertitude !



FO et l’ensemble des organisations syndicales ont réaffirmé que la valeur du point d’indice est l’élément central et prioritaire en matière salariale dans la fonction publique. Combler les pertes des années antérieures et garantir au minimum le maintien du pouvoir d’achat pour les années à venir sont indispensables. L’ouverture de véritables négociations passe prioritairement par la valeur du point d’indice. En refusant cette exigence légitime, le Gouvernement prend la responsabilité de dégrader encore plus le climat social dans la fonction publique.

Pour Force Ouvrière, ce projet inadmissible ne peut qu’accentuer la colère des agents publics.
Après les suppressions massives de postes, la RGPP, la remise en cause des retraites, les fonctionnaires n’accepteront pas un gel de leurs rémunérations et une perte sans précédent de leur pouvoir d’achat. Nous refusons que les salariés du public (comme du privé) paient le prix fort d’une crise dont ils ne sont pas responsables.

Message de la Fédération des personnels des services publics et des services de santé Force Ouvrière

Retraites : la pression monte!

Grâce aux pressions de Force Ouvrière, le gouvernement a amendé son projet de loi concernant la date butoir du 13 juillet 2010, pour les femmes fonctionnaires mères de trois enfants. Cette date est reportée au 31 décembre 2010 pour une liquidation avant le 1er juillet 2011.
Ceci démontre que le combat syndical peut aboutir à des débuts de recul de la part du gouvernement sur le projet de réforme des retraites. Force Ouvrière poursuivra et accentuera le combat jusqu’au retrait total de ce projet de loi.