lundi 30 mai 2011

Pétition en ligne pour l’Augmentation Générale des Salaires

Chers Camarades,
Une pétition des Agents Territoriaux des Alpes-Maritimes pour l'augmentation générale des salaires est en ligne.
Pour y souscrire, cliquez sur le lien ci-dessous :
http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2011N10586
Merci de faire suivre ce lien au plus grand nombre possible de vos collègues.
Amitiés syndicalistes,
Le Groupement Départemental 06 branche Services Publics

vendredi 27 mai 2011

Mardi 31 mai entre 12h et 14h : rassemblement sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Valbonne pour l'augmentation des salaires

Dans le cadre du préavis de grève national déposé pour le mardi 31 mai 2011 par la Fédération des Personnels des Services Publics et des Services de Santé Force, le syndicat FO des territoriaux de la Ville de Valbonne Sophia Antipolis organise un rassemblement sur le parvis de l’Hôtel de Ville le mardi 31 mai 2011 de 12h à 14h.
Face à la chute vertigineuse de notre pouvoir d’achat, réclamons tous ensemble :
  • 5 % d’augmentation immédiate de la valeur du point d’indice dès 2011,
  • 44 points d’indice supplémentaires ou 200 € d’augmentation pour tous pour rattraper (en partie) la perte de 10% du pouvoir d’achat enregistrée depuis 2000,
  • la revalorisation des grilles indiciaires dans le public pour les catégories C, B et A et porter le minimum de rémunération à 120% du S.M.I.C.,
  • une prime de transport pour tous,
  • l’augmentation globale du régime indemnitaire pour les catégories C, B et A et non des primes au mérite qui constituent un contournement du Statut de la Fonction Publique Territoriale.
A l’issue du discours prononcé par Christian Costa, Secrétaire Général FO des territoriaux de VSA et Secrétaire Général départemental FO – Branche Services Publics, un verre de l’amitié sera offert à tous les participants.
Rappelons à ceux qui souhaitent également participer à la grève que, dans la Fonction Publique Territoriale, la retenue est strictement proportionnelle à la durée de la grève. Donc, par exemple, si vous ne faites qu’une heure de grève, seul le montant correspondant à votre rémunération pour une heure de travail vous sera déduit (si la durée de grève fait moins d’une heure, une heure entière est quand même due).
Pour toute information complémentaire: Syndicat FO des agents territoriaux de Valbonne Sophia Antipolis, 16 rue des Arcades à Valbonne village - Téléphone/Fax : 04 93 42 16 89 ou 06 62 46 60 99 - e-mail: f.o.valbonne@wanadoo.fr

lundi 23 mai 2011

Grève le 31 mai 2011 pour l’augmentation générale des salaires!

Répondant aux exigences de la commission européenne, les pouvoirs publics mettent beaucoup de zèle à réduire les déficits publics, pour les ramener en dessous de la barre des 3% du produit intérieur brut. Pour y parvenir, le gouvernement a choisi de faire payer aux fonctionnaires les conséquences de la crise responsable d’une bonne partie du dérapage des dépenses publiques, en réduisant les effectifs et en gelant les salaires dans la fonction publique. Puisqu’il faut engager un «effort historique d’assainissement de nos comptes publics (…) par une maîtrise sans faille des dépenses publiques» (M. François Fillon, lettre aux ministres, 4 mai 2011), le gouvernement décrète:
  • le gel du traitement des personnels de la fonction publique;
  • le gel de la valeur du point d’indice pour 2011 à 2012, aggravant encore la perte du pouvoir d’achat des personnels et mettant en difficulté beaucoup de collègues.
C’est inacceptable! Comment faire quand les prix s’envolent et que les salaires stagnent? (gazole +18%, essence +13,5%, loyer +12%, électricité + 6,4%, produits alimentaires : pain + 5 à 7%, pâtes +5 à 10%, huile +5 à 8%, etc.).
La hausse des demandes d’aides dans les comités d’œuvres sociales est constante; les dossiers de surendettement n’ont jamais été aussi importants; les fins de mois sont de plus en plus difficiles.
Mais pour l’opinion publique, le gouvernement, par l’intermédiaire du ministre de la fonction publique, affirme que le traitement des fonctionnaires a augmenté de 3,6% en 2009 et de 2% en 2010, amalgamant sans vergogne la hausse de la valeur du point et les prises d’échelon et de grade! C’est de la désinformation!
Cette méthode est d’autant plus scandaleuse que, dans le même temps, il confirme le gel de la valeur du point d’indice pour 2011-2012 (voire 2013?).
Pour toutes ces raisons, la fédération appelle les fonctionnaires et agents publics à une journée de grève le 31 mai 2011. L’Union Nationale FO de la santé privée lance également un appel à la grève ce jour là. Ne pas le faire sonnerait comme:
  • un renoncement pour les salariés du public comme du privé à ce que leurs revendications soient prises en compte;
  • un acquiescement à la poursuite de la politique de rigueur du gouvernement qui pourrait même l’accentuer comme en Grèce ou au Portugal où les fonctionnaires ont vu leur traitement baisser;
  • un encouragement au projet de constitutionnalisation de l’austérité pénalisant encore les salariés et plombant l’activité économique, la croissance et l’emploi. Qui plus est, ce projet revient à encadrer, donc limiter, la liberté de négociation au travers du contingentement des organismes paritaires issus de la libre négociation.
FO est souvent qualifié de «syndicat de la fiche de paye». Nous en sommes fiers car serions-nous un syndicat, si notre action se détournait de la défense des intérêts matériels des salariés du public comme du privé?
C’est pourquoi la fédération dans la ligne de la déclaration confédérale du 21 avril dernier n’a pas hésité à lancer un appel à la grève le 31 mai 2011 pour l’augmentation générale des salaires.
Cette augmentation doit se traduire entre autres :
  • par la hausse de la valeur du point d’indice (5% dès 2011) ou conventionnel dans le privé;
  • par 44 points, ou 200 € d’augmentation pour tous pour rattraper (en partie) la perte de 10% du pouvoir d’achat enregistrée depuis 2000;
  • par la revalorisation des grilles indiciaires dans le public pour les catégories C, B et A et porter le minimum de rémunération à 120% du S.M.I.C.

La Fédération des personnels des services publics et des services de santé Force Ouvrière

mardi 10 mai 2011

Un engagement syndicaliste récompensé

Vendredi 6 mai, à l’issue de la réunion statutaire du CHU de Nice présidée par Didier Bernus, secrétaire général de la Fédération des Services publics et de santé, Michel Fuentes, secrétaire départemental FO branche Santé des A.-M. et secrétaire général FO du CHU de Nice, a été décoré de l’Ordre National du Mérite par le Député-Maire de Nice, Christian Estrosi, et Eric Ciotti, Député, Président du Conseil général des Alpes-Maritimes.


Ce fut un bel hommage rendu à «ce syndicaliste émérite qui a su mettre ses qualités d’homme et de citoyen au service de son engagement». Tout en dédiant cette distinction à l’ensemble de ses camarades, Michel Fuentes a tenu à préciser qu'il avait souhaité que cette cérémonie ait lieu à l'hôpital public et non dans un palais de la République.

Fonctionnaires, tous unis le 31 mai!

La Fédération FO des personnels des services publics et des services de santé, dans le cadre de l’Union Interfédérale des Agents de la Fonction Publique FO (UIAFP-FO) appelle les fonctionnaires et les agents publics à une journée de grève le mardi 31 mai 2011 pour l’augmentation générale des salaires par :
  • 5 % d’augmentation immédiate de la valeur du point d’indice dès 2011,
  • un rattrapage de la perte de pouvoir d’achat du point accumulée depuis 2000 par l’attribution de points d’indice,
  • la refonte et la revalorisation de la grille indiciaire pour toutes les catégories C, B et A plaçant le minimum de rémunération à 120 % du SMIC,
  • une prime de transport pour tous,
  • la revalorisation des pensions.
Refusant le gel de la valeur du point d’indice décrété par le Gouvernement pour 2011 et 2012, exigeant le rattrapage de la perte de pouvoir d’achat accumulée depuis plusieurs années (10% depuis 2000), revendiquant l’ouverture immédiate de négociations sur ces bases, Force Ouvrière appelle l’ensemble des agents à se mobiliser, afin de créer les rapports de forces avec le gouvernement, par tous les moyens y compris par la grève.

lundi 2 mai 2011

Quand le 1er mai tombe un jour de repos hebdomadaire...

Aucun jour de repos supplémentaire n'est dû lorsque le 1er mai coïncide avec les jours de repos hebdomadaires (circulaire FP n°1934 du 20/08/98).
Les jours fériés ne sont pas récupérables s’ils tombent un jour où l’agent ne travaille pas du fait de son temps partiel (Arrêt C.E. du 16/10/98 – M. Denisey).
Au plan de la rémunération :
- pour les agents mensualisés, le traitement se liquidant en trentième indivisible, l'agent percevra le 1/30° de sa rémunération mensuelle.
- pour les agents horaires, l'agent n'étant pas payé habituellement ce jour-là, il ne percevra aucune rémunération.

Un peu d'Histoire : le 1er mai est le seul jour férié et chômé reconnu par notre code du travail, mais d’où vient cette fête?
Tout commence réellement en 1886, à Chicago. Les travailleurs passent alors 14 à 16 heures par jour, 6 jours par semaine, sur leur machine. Les conditions de vie sont déplorables, les ouvriers dorment où ils peuvent, quelquefois dans les couloirs même des usines et la nourriture est insuffisante. Depuis quelques temps déjà, l’American Fédération of Labor, syndicat ouvrier, réclame l’application d’une journée de travail de 8 heures, 6 jours par semaine. Le patronat refuse, bien évidemment, d’octroyer cet avantage. La presse, à la solde du patronat, écrit même, à propos des revendications des salariés et de leurs meneurs, «les travailleurs doivent être guéris de leur orgueil et être réduits au rôle de machine humaines» et «la prison et les travaux forcés sont les seules solutions possible de la question sociale. Il faut espérer que l’usage en deviendra général» (Chicago Times). Le 1er mai, une grande manifestation est organisée, rassemblant 200.000 manifestants sur la revendication d’une journée de travail de 8 heures. La date n’est pas choisie au hasard, c’est le jour du renouvèlement des contrats de travail! Une partie de ces manifestant obtiendra satisfaction, mais pas tous. La colère enfle et, le lendemain, les manifestants sont 340.000! L’appel à la manifestation précise que les armes ne sont pas admises. Toutefois, dans la foule, certains agitateurs, des détectives embauchés par les patrons, viennent semer le trouble. Un coup de feu part dans la foule, sans victime. C’est l’occasion, pour la police, bien armée, elle, d’ouvrir le feu sur les manifestants, faisant 6 morts et une cinquantaine de blessés. Le 3 mai, à l’appel des anarchistes, une nouvelle manifestation est organisée. Alors que celle-ci, toujours infiltrée d’agitateurs, touche à sa fin et qu’il ne reste plus que 200 manifestants, la police charge la tribune où se trouvent les orateurs. Une bombe explose, faisant 17 morts, dont 7 dans les rangs de la police. Les organisateurs de la manifestation sont alors arrêtés et, sans aucune preuve de leur participation à l’attentat, 5 seront condamnés à mort et 3 à la prison à perpétuité. Un des jurés dira, à propos de la sentence rendue sans preuve : «on les pendra quand même! Ce sont des hommes trop décidés, trop intelligents, trop dangereux pour nos privilèges!». Les 5 seront pendus et les 3 autres seront graciés en 1893! Trois ans plus tard, en 1889, à l’occasion du centenaire de la révolution française, a lieu, à Paris, la IIème internationale socialiste. La revendication principale, lors de cette réunion, est, comme en 86 à Chicago, les 8 heures de travail par jour pour tous. Le 20 juin 1889, il sera décidé d’organiser, tous les ans à la même date, une grande manifestation ouvrière reprenant cette revendication. La date du 1er mai, symboliquement, sera retenue comme étant la date de ce grand rassemblement, dans tous les pays, dans toutes les villes où les ouvriers sont organisés en syndicat. Ainsi, le 1er mai 1890 verra la première manifestation ouvrière portant ces revendications. Les manifestants porteront à la boutonnière un triangle rouge, symbole de la revendication concernant les trois huit : 8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de loisirs. L’année suivante, le 1er mai 1891, en France, à Fourmies dans le Nord, la manifestation s’organise. L’armée, chargée d’encadrer cette manifestation, a reçu de nouveaux fusils. Elle les testera alors sans aucune raison, à bout portant, sur les manifestants, faisant 10 morts, dont 8 de moins de 21 ans (âge de la majorité de l'époque) et une ouvrière, Marie Blondeau, qui, lors de son enterrement, sera drapée de blanc et aura les bras couverts de fleurs. Elle deviendra le symbole de cette manifestation et de la répression aveugle et injustifiée. Après elle, on portera une fleur d’églantine à la boutonnière lors des 1er mai en souvenir de son martyr, fleur cintrée d’un ruban rouge rappelant la revendication des trois 8. En 1907, cette fleur d’églantine sera remplacée par le brin de muguet, symbole du renouveau.
La revendication des "huit heures" sera l’une des plus fondamentales de la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière. Cette revendication est toujours d’actualité: patronat et gouvernement veulent constamment rallonger la durée du travail (réforme des retraites, remise en cause des 35 heures, etc.). En 1919, soit 29 ans après la première manifestation du 1er mai, les salariés obtiendront enfin satisfaction et la semaine de 48 heures (6 fois 8 heures hebdomadaires) sera votée par le gouvernement. La tradition du défilé du 1er mai étant maintenant bien ancrée, cette date sera maintenue comme un jour revendicatif, porteur des désirs des ouvriers. 1920, en Russie, le 1er mai devient, sous l’impulsion de Lénine, un jour chômé. Le premier mai 1936 sera un jour important et particulièrement suivit. Il précèdera de deux jours la victoire au deuxième tour des élections législatives du front populaire, portant Léon Blum au pouvoir. Toutefois, le 1er mai n’est toujours pas officiellement reconnu. Il n’est toujours qu’un jour de grève. Paradoxe, il faudra attendre 1941, sous le gouvernement de Pétain, pour que le jour du 1er mai devienne officiellement le jour de la fête du travail et de la concorde sociale, donc un jour chômé, mais non payé. Le gouvernement de Philippe Pétain a alors à cœur de rallier les ouvriers à sa cause. De plus, et ils ne se priveront pas de le fêter aussi, le 1er mai est alors aussi le jour de la Saint Philippe (aujourd'hui fixé le 3 mai).
A la libération, c’est Ambroise Croizat, alors ministre du travail, qui mettra en place, en 1947, un jour férié et payé, tel qu’il apparait dans notre code du travail.