Le projet gouvernemental sur les retraites va toucher durement les femmes. Majoritaires dans les fonctions publiques hospitalière et territoriale, elles constituent une cible de choix dans le projet de loi du gouvernement. Nous en voulons pour preuve la remise en cause de la possibilité de départ anticipé pour les fonctionnaires mères de 3 enfants et ayant 15 ans de service. C’est avec un effet immédiat que ce droit est remis en cause. En effet dès le 13 juillet 2010, il sera amoindri pour disparaître complètement après le 1er janvier 2012 !
Cette mesure est d’autant plus scandaleuse qu’elle peut inciter des femmes à faire un choix précipité (avant le 13 juillet 2010) sans connaître la loi définitive ! De plus, si le droit perdure entre cette date et le 1er janvier 2012, les conditions d’accès prévues par le projet de loi sont très dissuasives (décotes, conditions d’âges, hausse de l’exigence de durée d’assurance, etc.).
La fin de ce droit s’ajoute à la remise en cause de la catégorie active des personnels infirmiers et paramédicaux (75% d’agents féminins), à l’augmentation de la durée de cotisation nécessaire à l’obtention d’une pension à taux plein (dans la fonction publique les femmes ont très souvent des carrières raccourcies), au durcissement des conditions d’obtention du minimum de pension auquel majoritairement les femmes fonctionnaires émargent, etc.
Pour la fédération FO des personnels des services publics et des services de santé, comme pour la confédération FO, ce projet qui constitue un recul social brutal et inacceptable doit être retiré.
Message de Fédération des personnels des services publics et des services de santé Force Ouvrière
1 commentaire:
Je trouve cela inadmissible d'autant que lorsque l'on est une femme, si l'on a opté pour la fonction publique c'est souvent par choix d'avoir une famille et conserver une qualité de vie au détriment d'un revenu mieux payé dans le privé.
La politique gouvernementale a été incitative en matière de famille. Cela est contradictoire et nuisible. IL ne faudrait pas que cette mesure soit avec effet rétroactif. Il ne faut pas laisser passer une telle mesure car ce serait renoncer à nos droits
Brigitte M
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