Certains d’entre vous ont interrogé la fédération pour savoir si nous déposerions un nouveau préavis de grève, afin de couvrir la journée du 28 octobre 2010. Nous vous confirmons que le préavis adressé le 5 octobre 2010 «pour une durée non limitée» (à compter du 11 octobre 2010) coure toujours et qu’il demeure valable ; nous l’avons vérifié auprès des ministères. En déposer un nouveau l’annulerait. Nous sommes bien en possession des éléments permettant de répondre à un mot d’ordre de grève interprofessionnelle et à sa reconduction éventuelle. Déjà de nombreux camarades et syndicats sont en grève reconductible pour gagner.
Nous dénonçons vigoureusement les différentes initiatives prises par les pouvoirs publics pour limiter le droit de grève. En tout état de cause ces tentatives d’intimidation ne prennent pas, la détermination des salariés reste intacte. La confédération étudie sur le plan juridique les moyens d’intervention pour faire cesser ces agissements. La fédération soutient et encourage toutes ses structures engagées dans cette bataille pour le retrait.
Même si le gouvernement et la présidence de la république mettent tout en œuvre pour accélérer le processus d’adoption du projet de loi (signe d’affolement de leur part), nous n’accepterons jamais un tel recul social. C’est pourquoi, le 28 octobre nous continuerons d’exiger le retrait du projet de loi contre les retraites par la grève interprofessionnelle. A ce point du mouvement, il faut rappeler que la responsabilité des confédérations, de manière unitaire, serait d’appeler ensemble à 24 heures de grève pour coordonner et unifier le mouvement. Ce qui, pour le moment, ne recueille pas l’accord majoritaire des autres syndicats.
La fédération appelle les salariés relevant de son secteur à participer massivement à la grève et aux manifestations le 28 octobre prochain. La mobilisation dans les jours à venir, dans le cadre de l’appel au 28 octobre et aux manifestations le samedi 6 novembre, doit être l’occasion de mettre en débat partout entre les syndicats, dans l’unité d’action, la nécessité d’unifier plus fortement les salariés face à un gouvernement qui demeure bloqué. FO propose clairement que le retrait de la réforme gouvernementale devienne le mot d’ordre le plus large et que le débat porte sur un appel unitaire, au plan national, à une grève massive de l’ensemble des salariés le même jour.
Pour FO, le retrait de la réforme gouvernementale est un préalable incontournable à une négociation pour une autre réforme, garantissant effectivement le droit à la retraite à 60 ans et le droit à une retraite sans décote à 65 ans. Cela exige aussi de bloquer l’allongement de la durée de cotisation (40 ans, c’est déjà trop!).
Bon courage à toutes et à tous".
Message de la Fédération des personnels des services publics et des services de santé Force Ouvrière
Lettre cosignée par la Fédération Générale des Fonctionnaires FO, la Fédération des personnels des Services Publics et de Santé FO ainsi la Fédération FO Communication et adressée le 22 octobre aux fédérations CGT, CFDT, FSU, UNSA, CFTC, CFE/CGC et Solidaire
"Chers Camarades,
Après les manifestations et les grèves notamment depuis début septembre, des millions de salariés expriment toujours plus nombreux la volonté de voir abandonner le projet gouvernemental qui s’attaque à nos systèmes des retraites et au code des services civiles et militaires. La journée de grève et de manifestations du 19 octobre a une nouvelle fois confirmé l’exigence du retrait du projet de loi. Dans de nombreux secteurs de la fonction publique comme du privé des assemblées générales communes ont décidé la reconduction de la grève pour obtenir satisfaction en absence de réponse du Gouvernement. Pour sa part, Force Ouvrière considère que c’est la voie à suivre. Nous avons la volonté d’unifier le mouvement et nous proposons un appel à une grève public/privé même si la loi venait à être votée. Cet appel unitaire permettrait de dynamiser plus fortement la coordination et la détermination de la mobilisation. Il serait sans conteste de nature à faire reculer le Gouvernement. En prenant une telle responsabilité, nous répondrions à l’attente des personnels dans nos secteurs. Aussi, nos fédérations s’adressent à vous pour formaliser cet appel sans délai car nous sommes tous d’accord pour dire que c’est maintenant que nous pouvons gagner.
Meilleurs sentiments syndicalistes".