C’est
29 août que le Conseil des ministres devait adopter le projet de loi sur les
emplois d’avenir. Si Force Ouvrière se préoccupe depuis de nombreuses années de
l’emploi des jeunes, elle s’interroge sur le dispositif qui sera présenté au
Parlement à la mi-septembre. Au-delà du ciblage intéressant centré sur les
jeunes de 16 à 25 ans en grande difficulté, la Confédération, lors des
consultations d’avant l’été, a fait part de ces interrogations et sera très
exigeante sur les secteurs qui pourront bénéficier du dispositif, notamment
pour le secteur marchand qui profiterait d’un effet d’aubaine, ainsi que sur
l’accompagnement social et professionnel du jeune dans l’emploi (les actions de
formation devant être qualifiantes ou diplômantes).
Le
grand défi de ce type de contrat reste la pérennisation de l’emploi du jeune
lorsque l’aide de l’Etat prendra fin. L’expérience des emplois jeunes en 1997
n’incitant pas à l’optimisme surtout dans un contexte économique de crise.
Par
ailleurs, Force ouvrière est critique quant à l’utilisation de ce dispositif
des politiques publiques d’emploi au sein de l’éducation nationale alors que FO
demande le retour à une véritable formation au métier d’enseignement impliquant
l’abrogation de la mastérisation.
Face
à la dégradation de la situation de l’emploi, notamment des jeunes de moins de
25 ans, il est clair que ces contrats aidés ne pourront être, à eux seuls, la
solution au chômage des jeunes. C’est pourquoi, Force ouvrière revendique,
notamment, un contrôle accru des entreprises abusant des stages à répétition,
un allègement des conditions d’accès au RSA jeunes (- de 25 ans), une
augmentation du nombre des bourses étudiantes et une véritable politique
concertée entre l’ensemble des acteurs permettant aux jeunes de faire face aux
freins qui les empêchent souvent d’accéder au premier emploi (logement,
restauration, transport).
Toutes
ces revendications passent inévitablement par un changement de politique
macro-économique, remettant au «cœur de la machine économique», la relance par
la consommation et l’investissement.
Stéphane Lardy,
Secrétaire confédéral
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