Les trois circulaires du 2 juillet du Premier ministre aux membres du gouvernement (JO du 9 juillet) relatives à la réduction de leurs moyens de fonctionnement et de ceux des membres de leurs cabinets tentent de masquer la réalité tout en la symbolisant.
Derrière cette vaste communication annonçant des réductions du «train de vie des ministres et de leurs collaborateurs», il s’agit de nouvelles décisions, jamais concertées, qui sont idéologiques et purement comptables.
Ce qui est appliqué à un cabinet ministériel, l’est cent fois plus fortement au niveau d’un service, d’une administration, ou d’un opérateur du ministère. Les 150 nouvelles mesures de la RGPP poursuivent le travail de destruction engagé par les 371 premières.
Autrement dit : «Les ministres boiront moins, les agents publics trinqueront encore plus».
Les ministres sont réduits à moins de «représentation» ? Qui pourra alors continuer de tenter de faire illusion par des «Grenelles», «Assises», «Etats Généraux» ou autres comités divers faute de missions, de compétences et d’effectifs pour la mise en œuvre des politiques publiques ?
Derrière l’annulation d’une «réunion petits fours», c’est une administration que le gouvernement supprime.
Derrière ce service public détruit, ce sont des politiques publiques qui ne seront jamais mises en œuvre.
Derrière cet abandon des priorités républicaines, c’est chaque citoyen qui se retrouve victime de la rigueur (aides à l’emploi, lutte contre le chômage, salariés à domicile, aide au logement, soutien aux plus démunis, allocation aux handicapés et autres aides sociales, etc).
Cette «rilance», fer de lance d’une rigueur extrême, revient à couper l’arbre qui cachait le désert d’une République «low cost».
Communiqué de la confédération du travail Force Ouvrière
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