vendredi 26 avril 2013

Décontigentement de l’échelon « spécial » : enfin !!!

Une des revendications portée par Force Ouvrière va enfin être satisfaite. Le Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale (CSFPT), réuni ce 24 avril, a examiné les projets de décrets visant à rendre le dernier échelon de l’échelle 6 accessible à tous les agents, comme un échelon classique.
Désormais, l’ensemble des filières va pouvoir accéder à l’indice brut 499, indice net majoré 430, soit un gain de 14 points pour les agents concernés. Au total, près de 15.000 agents remplissent les conditions de 3 ans d’ancienneté dans le 7ème échelon et pourront donc lors des prochaines CAP bénéficier de cette augmentation. Pour Force Ouvrière, ces modifications vont mettre fin à une injustice entre les agents de la filière technique et ceux des autres filières. Lors de la séance du CSFPT, FO a indiqué prendre acte de cette avancée. FO également demandé une publication rapide des décrets, point de départ de la date d’application de cette mesure attendue par les agents de catégorie C.
Cependant, cette mesure ne règle en rien le problème de tassement des grilles et la smicardisation d’un nombre sans cesse grandissant d’agents de la fonction publique territoriale. Pour exemple, la prochaine augmentation du SMIC va très certainement rattraper le 1er échelon de la catégorie B du Nouvel Espace Statutaire et s’approcher dangereusement du début de la catégorie A.
Force Ouvrière demande l’ouverture immédiate de négociations sur l’augmentation de la valeur du point, avec un minimum de 5 % d’augmentation, une revalorisation significative des grilles indiciaires ainsi que l’attribution de 44 points d’indices majorés de manière uniforme. Les projets de décret ont été votés à l’unanimité.

mardi 23 avril 2013

Les consommateurs refusent toute fiscalité écologique qui léserait leur pouvoir d’achat


Alors que le «comité pour la fiscalité écologique » prône dans son avis rendu jeudi 18 avril une augmentation des taxes portant sur le diesel sous couvert de justification environnementale, l’Association Force Ouvrière Consommateurs rappelle son opposition de principe à toute fiscalité dite écologique qui viendrait grever le pouvoir d’achat des ménages.

L’AFOC note que les taxes environnementales qui représentent déjà plus de 40 Mds€ sont prélevés pour les trois-quarts sur la consommation. Tout relèvement des taxes sur le diesel viendra impacter nécessairement à la hausse les dépenses contraintes de ce carburant par les consommateurs alors même que la majorité de ces derniers ne disposent pas d’alternatives de transport ou d’énergie opérantes ou accessibles, à défaut de politiques publiques satisfaisantes en ce sens et de moyens budgétaires corrélés.
Il convient de rappeler d’ailleurs que les politiques publiques industrielles passées ont favorisé la technologie du diesel et que le dispositif du bonus-malus automobile, encore en vigueur, qui prime les véhicules à gazole qui émettent moins de C02, a accru la «diésélisation» du parc automobile français. Il y aurait un piège fiscal à vouloir taxer désormais ce qui était encore présenté hier comme une mesure écologique forte issue du Grenelle de l’environnement. Encore faut-il pointer que la prise en considération des exigences environnementales par les consommateurs ne passe pas forcément par l’outil fiscal, instrumentalisé au cas d’espèce, mais aussi par une politique ambitieuse faisant place à la pédagogie et à l’information (affichage environnemental par exemple), au soutien financier pour l’achat de véhicules moins polluants, au financement des transports publics, et à l’innovation technologique vers l’efficacité énergétique.

Il n’y a aucune fatalité à voir les consommateurs payer pour un mode de développement économique respectueux de l'environnement.

mardi 9 avril 2013

Entretiens d’évaluation: poursuite de l’expérimentation sur la base d’un bilan sujet à caution

Comme annoncé précédemment, la direction générale des collectivités locales a confirmé lors du Conseil Supérieur en date du 27 mars 2013, la volonté du gouvernement de poursuivre l’expérimentation de l’évaluation. Elle a également fait part de sa volonté de rendre ce dispositif pérenne à compter de 2015. Pour ce faire, elle s’appuie sur un bilan effectué sur la seule année 2012, alors que la loi prévoyait également un bilan des années 2010 et 2011…
La délégation Force Ouvrière a exprimé ses plus vives réserves sur la pérennisation du dispositif. En effet, le bilan qui nous a été présenté ne portait que sur une partie des collectivités… Il s’appuyait également sur les informations fournies par certaines collectivités ayant expérimenté l’évaluation sans délibérer, c’est à dire sans respecter la loi. Certaines des collectivités n’ont même pas respecté les modalités d’évaluation prévues par le décret issu de la loi. Enfin, les résultats de ce «bilan» s’appuient sur les seuls retours des employeurs ou des Directions des Ressources Humaines. Les agents évalués n’ont à aucun moment été interrogés.
Force Ouvrière considère à juste titre que ce bilan «positif» (et annoncé comme tel plusieurs mois à l’avance, en l’absence de résultats) était donc tronqué.
C’est pourquoi, lors de son examen en formation spécialisée numéro 2, elle a obtenu que la pérennisation du dispositif ne soit pas d’ores et déjà annoncée.
En séance plénière, FO est à nouveau intervenus pour souligner que les dérives dénoncées par certaines organisations et employeurs concernant la notation se rencontrent également pour l’évaluation. Ce dispositif y ajoute une bonne dose de subjectivité et un flou suffisant pour permettre à certains employeurs de l’utiliser à leur guise afin de promouvoir les agents sur des critères connus d’eux seuls.
Durant les deux années à venir, FO va donc suivre de près la prolongation de l’expérimentation et intervenir au sein des instances du conseil supérieur, et notamment sa formation spécialisée numéro 2, pour que la voix des agents soit également entendue dans le cadre des bilans.

FO ne cautionnera jamais un dispositif qui laisse toute latitude aux employeurs pour prononcer les avancements sur la base de critères totalement opaques!

Le Vieux-Port de Marseille a connu sa première mobilisation syndicale et c’est FO qui a ouvert le bal!


Ce sont en effet près de 3.000 agents Territoriaux et Hospitaliers (2.000 selon la Police) qui ont répondu à l’appel de Force Ouvrière, ce 4 avril 2013, pour crier, sur le nouveau Vieux-Port, la grande clameur de leur colère! Colère de payer au prix fort, depuis plus de 10 ans, pour une crise dont ils ne sont responsables : point d’indice gelé, perte de 10 % de pouvoir d’achat, pension de retraite réduite, allongement de la durée de cotisation, fermeture de lits d’Hôpitaux, réduction des effectifs et des moyens, etc.
C’en est trop, et ils l’ont fait entendre le matin du 4 avril avec force en s’appropriant massivement le nouvel espace du Vieux-Port avec des animations revendicatives sur le thème du Carnaval.
C’est donc entouré d’une haie d’agents exhibant des masques blancs (histoire de dire qu’on est tous égaux devant la précarité), après les interventions
de Gérard Dossetto, de l’Union départementale FO 13, pour les dossiers nationaux, et René Neuhertz, de l’AP-HM, pour les personnels Hospitaliers FO, que Patrick Rué, Secrétaire FO de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse, branche Services Publics, a rappelé les revendications des agents territoriaux et, au premier chef, celle du pouvoir d’achat.
Les dizaines de sections présentes de la Ville de Marseille, de Marseille Métropole Provence, mais aussi de toute la Région dont la délégation d’une trentaine de territoriaux des Alpes-Maritimes, ont ponctué de chants et de slogans les propos plus déterminés que jamais de Patrick, qui a clôturé sa harangue en appelant à un roulement de tambour pour lancer la grande clameur des Territoriaux et des Hospitaliers.
Au final, un lâcher de ballon FO est venu rougir le ciel au dessus du Vieux-Port comme si le cœur de Marseille, rouge de colère, manifestait avec les Personnels territoriaux et hospitaliers pour réclamer… des sous!

Merci à aux camarades des Alpes-Maritimes ne pouvant pas se rendre à la journée d'action organisée à Paris et qui ont fait l’aller et retour à Marseille avec le soutien logistique du Groupement Départemental FO 06 -branche Services Publics- pour cet avant-goût des mouvements à venir!