Force Ouvrière réaffirme qu’elle participera pleinement aux actions et manifestations du 7 septembre sur l’ensemble du territoire sur la base de l’exigence de retrait ou d’abandon du texte gouvernemental.
Elle regrette que cette revendication n’est pas été retenue par les autres organisations syndicales, car elle a le mérite de la clarté.
Quand un texte ne convient pas et que le gouvernement ne veut pas le modifier sur l’essentiel (passage de 60 à 62 ans et de 65 à 67 ans) il faut abandonner ce texte pour construire une autre réforme respectueuse des besoins sociaux pour les générations actuelles et à venir.
Fidèle à ce qu’elle explique depuis plusieurs semaines, Force Ouvrière continuera à militer en ce sens, y compris dans les manifestations et grèves du 7 septembre 2010 et appelle les salariés à soutenir cette revendication.
"La rentrée 2010 démarre sur les chapeaux de roue. Pendant l’été, Force Ouvrière a largement informé les salariés des dangers multiples et du caractère inacceptable du projet gouvernemental sur les retraites, rappelle Jean-Claude Mailly, Secrétaire général de la confédération Force Ouvrière.
Lors de son examen en commission à l’assemblée nationale en juillet, la majorité parlementaire a fait bloc sur les éléments essentiels du texte gouvernemental, notamment en matière de recul de l’âge du droit à la retraite et d’allongement de la durée de cotisation.
Dans son intervention télévisée du 13 juillet sur France 2 (motivée par «l’affaire Bettencourt»), le Président de la République a souligné que les manifestations auxquelles il s’attendait n’auraient aucune influence sur la version finale de la réforme des retraites, s'insurge Jean-Claude Mailly. Nouvelle provocation et/ou conviction que des manifestations à répétition ne bloqueront pas son projet ?
En tout cas, le contexte est clairement posé, poursuit-il. Le projet gouvernemental s’inscrit dans une remise en cause importante des droits des salariés dictée par une politique économique et sociale inchangée malgré les discours et la crise. On continue avec la même logique qu’avant la crise en pire parce qu’il faut réduire les déficits sans pénaliser le capital. En témoignent les bénéfices records enregistrés par nombre d’entreprises du CAC 40.
Du côté de la commission européenne un livre vert en préparation sur la retraite constate que «les Etats membres ont encouragé une plus grande part de la population à travailler plus longtemps en vue d’obtenir les mêmes droits qu’auparavant» et que «toutes les politiques, y compris celles des retraites, seront assujetties à l’assainissement budgétaire». Le tout en soulignant que «l’ampleur de la détérioration des finances publiques consécutives à la crise est équivalente à l’anéantissement de 20 années d’assainissement budgétaire», ajoute le Secrétaire Général.
Dans ces conditions, il convient de réussir le 7 septembre 2010. Force Ouvrière y sera pleinement engagée sur la base de l’exigence de retrait du texte. Là encore il faut être sans ambiguïté. Quand un projet ne convient pas du tout et qu’il n’est pas amendable, il faut revoir entièrement la copie, donc exiger le retrait du projet actuel pour obtenir une autre réforme des retraites, respectueuse des droits des salariés et du progrès social. Quand un plat est raté et toxique, il faut mieux le jeter pour en faire un autre. Car, ce n’est pas en ajoutant une pincée de sel ou une cuillère d’huile qu’on changera la donne.
Or, c’est ce que le gouvernement veut laisser croire en disant que la porte n’est pas fermée sur la pénibilité ou les polypensionnés. Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, conclut Jean-Claude Mailly.
Le 7 septembre exigeons le retrait du projet gouvernemental !"
Dernière minute : à Nice, la manifestation débutera à 10 heures de la Place Massena.